J’existe à G…s ?

/!\ ATTATION /i\ Ce post n’est absolument pas structuré et n’est qu’une mise à bout de petits cacas sortis de mon esprit tels un chapelet de merde. Je suis trop désolée. En plus je ne fais que chouiner. Bravo quoi.

Ah bah oui, on m’a dit d’écrire quelque chose avec ça comme titre. Comme je suis influençable de ouf, je le fais.

Je suis enfin rentrée à la maison après 5 jours d’escapade Parisienne.
J’essaie de préserver tant bien que mal cette aura que Paris m’a si gentiment prêtée. J’ai tellement apprécié ces 5 jours, j’ai pu enfin déconnecter et vivre en dehors de ma vie.
J’avais parfois l’impression de vivre une expérience hors de mon propre corps, de ma propre âme.

Je suis tellement habituée à m’enfermer dans mes pensées qui sont comme des barrières, m’empêchant de pénétrer dans les endroits les plus sympa de mon cerveau, surtout dernièrement.
Durant ces 5 jours ces barrières étaient tombées, elles ne servaient plus, même si parfois je les sentais me tapoter sur l’épaule “hé hé, on est la !!”
“Pas aujourd’hui” je leur répondais.

Non, aujourd’hui je souhaiterais profiter de mes amis qui sont venus en nombre et que je ne remercierai jamais assez d’être là.
Profiter de cette ville qui, malgré mes nombreuses venues, recèle toujours de trésors cachés que je me fais un plaisir de découvrir.
Profiter de ce corps que j’ai haï pendant tellement d’années et qui aujourd’hui répond à chacun de mes ordres, m’emmène partout où je veux, me fait exister.
Profiter de moi-même, qui m’était devenue tellement insupportable et que je recommence seulement à apprivoiser.
Profiter de cette vie qui jusqu’alors ne m’avait envoyé que des torrents de merde, et que je me décide enfin de vivre.

Mais est-ce que je peux appeler réelle l’existence que j’ai vécu durant ces 5 jours, alors qu’ils ont été vécus hors de mon espace-temps habituel ?
C’était une version de moi qui est tellement différente de ce que je suis habituellement. Ce qui peut également expliquer pourquoi je me sens si déprimée et triste à chaque fois que je dois l’abandonner.
C’est une version sans contraintes, sans barrières, c’est ma version préférée de moi-même.

Elle l’est parce que lorsque je suis dans mon environnement habituel je reste enfermée dans mon auto-censure. Je n’arrive pas à y être moi-même.
J’ai une telle peur du rejet, et depuis si longtemps, que la façade que je me suis construite est devenue ma personnalité par défaut. Je ne suis pas moi, je n’existe pas en tant que telle, je fais semblant d’exister parce qu’il faut le faire. Je garde posé sur mon visage un sourire mécanique et vide de sens. Je garde pour moi toutes mes pensées, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, j’absorbe ma négativité jusqu’à m’en rendre malade.
C’est ridicule mais je ne peux pas m’en empêcher. (ohé ohé)

Cette peur du rejet a également fait que j’ai construit autour de ma personne des douves dont le pont-levis ne descend qu’une fois l’an. Ce qui explique le fait que je ne sais plus me faire d’amis et que le peu que j’ai reste principalement coincé à l’extérieur, par ma faute.
Je suis la propre instigatrice de ma solitude et ça me rend folle.

En même temps c’est pas super évident de re-tenter d’exister quand pendant 10 ans tu as essayé de t’effacer le plus possible de ce monde. Je cherche encore le mode d’emploi de ma vie et de mon cerveau. Du coup je fais un peu n’importe quoi, mais au moins j’essaie.

Et puis ça va faire un an que je n’ai pas vu ma psy, qui m’avait permis de m’ouvrir un peu au monde. De me poser les bonnes questions. Je sais que ça a une incidence sur ma santé mentale de ne plus la voir, je sais que si j’avais continué à lui parler, et si je m’étais ouverte sincèrement j’aurais peut-être évité cette crise de panique liée à mon abus sexuel. Et les jours de freak-out qui ont suivis. Je suis encore en train de récupérer toutes les heures de sommeil que j’ai ratées.

Heureusement que ce blog existe, je peux y déverser la diarrhée verbale dont est composé mon cerveau, faire un post, et après l’effacer.

Bref, non au final, je n’ai pas l’impression d’exister à G…s. Ni nulle part ailleurs en fait. 

MERCI BIEN
AU REVOIR

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